Ces derniers mois se sont intensifiées les réflexions sur le concept de mérite et sur l’importance des Sciences humaines, en particulier de la philosophie. Le mérite est évoqué lorsqu’on s’intéresse à la nouvelle mission de l’Université, de plus en plus engagée à intégrer les qualités humaines de la pensée avec les opportunités offertes par la technologie, une mission qui, comme l’a bien souligné Andrea Prencipe (2024), est devenue inéludable en présence d’un contexte social très tumultueux. L’importance des sciences humaines (en particulier la philosophie) s’est renforcée au moment où, face aux complexes défis du monde contemporain et à l’affirmation des sciences intelligentes est devenu nécessaire non pas seulement de dépasser les frontières entre les différentes disciplines ou mieux entre les sciences dures et les sciences faibles en privilégiant l’approche interdisciplinaire, mais aussi de s’engager à faire une analyse plus attentive de la relation entre l’Ethique et l’IA (Kagan, 2009; Johnson, 2009; Floridi, 2016; Mancuso, 2022). A ce propos a été souligné que l’éthique est devenue incontournable dans notre époque digitale pour pouvoir arriver à mettre l’etre humain au centre des différentes réflexions.